Le village “aux sept fontaines”, comme il se surnomme, abrite seulement 245 habitants, bien tranquilles dans ce havre de paix. Niché au pied des falaises de l’Isle Crémieu, Verna fait partie de ces petits villages qui font peu parler d’eux mais qui gagnent à être découverts.
Il y a quelques petits “trésors” qui font toute la beauté du village, et qui tous évoquent une histoire ou une légende… La légende des sept sœurs capturées par un monstre.
À commencer par le château du Cingle, fondé entre le XI e et le XIII e siècle, et qui accueille le visiteur à l’entrée du village. C’est ici que sont organisées, chaque été, les “Nuits au château du Cingle”, durant lesquelles des virtuoses de la musique classique se produisent en concert durant deux jours (les 6 et 7 juillet derniers). La légende raconte que le château a été bâti par un géant, le comte Hugonin, dont les sept filles auraient été capturées par une bête monstrueuse, amoureuse d’elles…
En entrant dans le village, l’attention est ensuite attirée par la jolie petite église qui surplombe la rue, et les maisons tout en pierre, donnant son aspect pittoresque à Verna. Les fontaines, au nombre de sept, ne laissent pas non plus indifférent : il faut dire qu’il y en a une tous les 100 mètres ! Elles ont été construites sur ordre du baron de Verna, autrefois, pour abreuver le bétail, très présent à l’époque. En se promenant, on découvre également un four communal construit en 1888, ou encore un grand lavoir où les ménagères venaient laver leur linge.
Mais Verna ne serait pas ce qu’il est sans son fameux bistrot, « notre patrimoine national » plaisante le maire, Léon-Paul Morgue. Ici se retrouvent chaque jour des habitués du village, autour de Claudette Chapot qui tient ce lieu simple mais convivial, transmis de génération en génération.
Enfin, le petit village abrite aussi sa curiosité… En montant sur les hauteurs, où se trouve le cimetière, on croise en route, comme “posé” au milieu d’un champ, un énorme rocher. Pesant sans doute plusieurs centaines de tonnes, il s’est détaché de la falaise il y a plus d’un siècle. En levant la tête, on aperçoit le trou qu’il a laissé dans la roche.